Un colloque sur le plurilinguisme s'est tenu pendant environ une semaine à Mayotte.
L'échec scolaire était en toile de fond de ce colloque.
Une des solutions proposées pour Mayotte est un enseignement avec un bilinguisme, français-shimaoré, à l’école.
Morceaux choisis :
- « Le problème vient de l’enseignement du français dont les méthodes sont calquées sur celles en usage en métropole alors que nous avons affaire à une population différente », « il faut pour ne pas dégoûter les jeunes mahorais de la scolarité, réinsérer les langues locales dans le système éducatif, car ce sont ces langues qu’ils utilisent dans leur quotidien à la maison. Sans quoi, le français ne sera jamais une langue de communication » [Madi Haladi, attaché territorial au Conseil général]
- « toutes les langues, arabe, latin ou grec, sont arrivées par la colonisation : une langue sans armée ne peut pas s’imposer », « La maîtrise du français ne doit pas faire table rase des langues mahoraises qui sont des éléments constitutifs de la personnalité des citoyens mahorais » [Foued Laroussi, professeur à l’Université de Rouen et organisateur de ce Colloque]
- « La situation n’est pas différente des autres pays du monde où la langue parlée à la maison n’est pas celle enseignée à l’école », « or le discours étatique et institutionnel est sourd à ce qui est prouvé par les recherches effectuées dans les autres pays où le multiculturalisme existe » [Marie-Claude Penloup, Université de Rouen]