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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 17:34

 

L’arrivée chez la mariée

Après une courte prière de l’Imam au seuil de la porte, le marié pénètre dans sa nouvelle maison et rejoint son épouse dans sa chambre. Des cris de joie ponctuent cette étape. Le marié rejoint le salon, la famille proche danse devant lui en agitant des billets.
Dans un coin sont entassés tous les cadeaux en appareils ménagers offerts par le mari à sa femme - cadeau pour que tout le monde puisse voir précisément leur contenu ! Du vulgaire balai à la télé à écran plat.  Un notable ou le cadi prend la parole pour évoquer la généalogie des deux familles et annoncer
la dot.

Le festin

Les hommes et les femmes sont maintenant séparés.

Cotés hommes :

Des femmes appartenant au Shama arrivent de toutes parts avec d’immenses marmites, plats, coupes de fruits. Les plats sont posés sur les tables, les hommes n’ont plus qu’à se servir à manger mais également à chanter, danser et rythmer, avec 2 petits morceaux de bois, le M'Biwi, la danse traditionnelle... Une fois leur repas fini, ils s’en vont. Les femmes débarrassent alors leur table.

Puis c’est le festin du côté femmes :

Elles étaient déjà plus nombreuses et mangeaient à même le sol dans la rue sur des nattes. Elles se servent, mangent, débarrassent, rangent…

Coté famille du marié, autre ambiance :

Assis à table (les hommes de la famille du marié en principe). Mais, autour de la table, il y a quelques jeunes femmes (sœurs ou famille proche du marié) pour servir le repas, débarrasser la table, éventer, éponger la figure des hommes quand ils transpirent trop, chanter... bref, pour les servir. Agréable... À part pour lever la fourchette, pas besoin de lever le petit doigt !!!

 

En fin de repas les femmes chantent, dansent apportent les dotes et font passer un plat en échange d'une rémunération symbolique.

 

Ces réjouissances clôturent les festivités nuptiales !


 

repas des femmes mahoraises (après les hommes et au sol


L’esprit d’entraide

Pour les « grands mariages », mais aussi pour les fêtes religieuses et traditionnelles couronnées de festins, les familles se partagent les dépenses.

D’une manière générale, chaque femme mahoraise fait partie d’une association « Shama ». Elles apportent des « chicowas », c'est-à-dire des cotisations qui leur permettent de s’entraider. Elles s’identifient à travers des chants et des tenues identiques dans chaque Shama.

Tous les soutiens matériels et financiers sont scrupuleusement notés et la famille qui en a bénéficié veillera à faire la même chose pour chaque participant, le jour où ceux-ci organiseront à leur tour le Grand mariage de leurs enfants ou pour tout autre événement traditionnel qui marque le déroulement de la vie de chacun de la naissance à la mort.

 

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